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Oiwaké. Le 3 septembre 1919
Comme l'homme n'a pas voulu du repas que j'avais préparé avec tant d'amour et de soin, alors j'ai invité le Dieu à le prendre.
Et mon Dieu, Tu as accepté mon invitation et Tu es venu T'asseoir à ma table; et en échange de ma pauvre et humble offrande Tu m'as octroyé la finale libération! Mon cœur si lourd encore ce matin d'angoisse et de souci, ma tête si .surchargée de responsabilité, ont été délivrés de leur fardeau. Ils sont légers et joyeux maintenant comme depuis longtemps l'était mon être intérieur. Et mon corps Te sourit de bonheur comme auparavant Te souriait mon âme!
Et dès lors, n'est-ce pas? Tu ne me la retireras plus cette Joie, ô mon Dieu; car cette fois, je pense, la leçon a suffi et j'ai gravi le calvaire des successives déceptions assez haut pour atteindre à la Résurrection! Il ne me reste plus de tout ce passé qu'un formidable amour qui me donne le cœur pur d'un enfant et la pensée légère et libre d'un dieu.
FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE
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